théâtre
HENRY VI

William Shakespeare | Thomas Jolly

08 Fev. 2014 — 00:00

© Nicolas Joubard

Menée dans un tourbillon d'images, cette saga de huit heures est une réjouissante leçon d'histoire découpée comme une série télévisuelle. Une troupe épatante de vingt acteurs menée par un talentueux jeune metteur en scène de 30 ans.

Henry VI est une ouvre monumentale du jeune Shakespeare qui réunit plus de quinze actes, cent-cinquante personnages et dix mille vers pour retracer les cinquante ans de règne de cet enfant proclamé roi d'Angleterre à l'âge de 9 mois, au milieu d'une guerre si longue que pour la nommer l'on dit - en se trompant - qu'elle a duré 100 ans. C'est un projet ambitieux, guidé par le désir de Thomas Jolly de s'emparer de l'extraordinaire machinerie théâtrale shakespearienne. Cette épopée politique et poétique mêle comédie et tragédie, réalité historique et fiction théâtrale. Un formidable terrain de jeu au service de la mise en scène, des acteurs et... du public. Avec Henry VI, La Piccola Familia poursuit son affirmation d'un théâtre intelligent, populaire et festif à l'épreuve d'une réalité contemporaine morose.‚Ä® Cette saga rejoint les grandes intégrales signées Ariane Mnouchkine ou Olivier Py, qui redonnent confiance dans la force et les sortilèges du théâtre. Cerise sur le pudding, l'acte V (1ère partie) se déroule depuis le rempart du Château d'Angers !
Thomas Jolly devient artiste associé du prestigieux TNB de Rennes. Le NTA accueille le cycle 1 de cette ouvre monumentale. L'intégrale sera programmée au festival d'Avignon 2014.

La presse
À 30 ans, Thomas Jolly n'hésite pas à s'attaquer à un monstre de Shakespeare : Henry VI. Il emmène toute sa petite bande et le public avec. Ainsi naît le théâtre. Brigitte Salino, Le Monde

Rappels, ovation... Henry VI a enthousiasmé le public jusqu'à 2h du matin ! Les comédiens s'en donnent à cour joie et font de Shakespeare¬†" ¬†leur Shakespeare ". Dès que le rideau se lève, l'ambiance est donnée, celle d'un XVe siècle englué dans la guerre de Cent Ans et rongé par les querelles de pouvoir... Rien ne manque, tout est parfait, le jeu des acteurs, la musique flamboyante, la pyrotechnie étincelante. Pas moins de trois rappels. Quand le metteur en scène Thomas Jolly parle d'un " making Henry VI ", il a la note juste et sa compagnie aussi. Ouest-France.