Opéra
TOSCA

DE GIACOMO PUCCINI

10 Oct. ► 12 Oct. 2008

© Jean-Philippe Marie

Dans l'ombre de Tosca, il y a toujours le parfum de Maria Callas qui, en interprétant cinquante-cinq fois Floria Tosca, fit entrer l'opéra de Giacomo Puccini dans sa propre légende.

L'histoire, romance d'une cantatrice passionnée et jalouse avec un peintre rêveur et généreux, n'est qu'un décor pour Puccini qui, aidé de ses librettistes (avec lesquels il signe une trilogie commencée avec La Bohème et achevée avec Madama Butterfly), fait de Floria Tosca une femme hors du commun.
En situant son action à Rome en 1800, après la bataille de Marengo et l'effondrement de la république romaine, à l'ombre des églises et des palais, dans les dédales de la religion et de la politique, Giacomo Puccini fait place à Scarpia, chef de la police maniant avec zèle abus de pouvoir et torture. Il veut posséder plus qu'aimer, détruire plus que dominer, et les deux jeunes amants, artistes aveuglés d'absolu, deviennent ainsi ses plus belles proies.
Entre les cuivres de la victoire et un sombre Te Deum, le compositeur laisse le chant porter aux lèvres le désir, la rage, la haine, le désespoir. On pleure l'amour saccagé, on frémit à la violence et à la lâcheté des hommes, on admire la force et la solitude d'une femme, Tosca, traversant son destin sans hésiter.

" Je désire. La chose que je désire,
Je la pourchasse, je m'en repais et je la jette‚
Courant déjà vers un nouvel appât. "
Scarpia, Tosca