Dans la famille de Verte, on est sorcière de mère en fille. Enfin, si tant est que la petite dernière le souhaite. Mais à onze ans, Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire encore, elle souhaite être normale et se marier, au grand désespoir d’Ursule, sa mère au tempérament explosif qui l’a élevée seule, et d’Anastabotte, son extravagante grand-mère. Quand Verte est confiée une journée par semaine à celle-ci pour rentrer dans le droit chemin et enfin embrasser une carrière toute tracée, les résultats s’avèrent excellents. Voire un peu trop.

Les petits et grands spectateurs naviguent ici d’un espace à l’autre. Le premier, des plus ordinaires, se compose d’une cuisine et d’une chambre d’enfant. C’est dans le second, souterrain, que se dévoile l’extraordinaire et dans lequel chaudrons et mandragores sont légion.

Le spectacle, à l’instar de ce classique de la littérature enfantine, est rythmé et joyeux. Et la sorcellerie omniprésente dans le livre l’est aussi à la scène, par le biais des trouvailles magiques concoctées par Thierry Collet et Abdul Alafrez. Mais la force de cette histoire réside aussi dans les questions fondamentales qui y sont posées en filigrane :
c’est quoi faire partie d’une famille ? Quelle est la part d’hérédité dans notre destin ? Avec quelles influences se construit-on ?